Marius Claes (2C8) remporte un concours d’écriture de nouvelles fantastiques
Marius est l’auteur d’une nouvelle qui a gagné le concours de nouvelle fantastique organisé par la Confédération Parascolaire en collaboration avec le BIFFF (Brussels International Fantastic Film Festival), nous l’avons rencontré pour vous.
Comment s’appelle ta nouvelle ?
Saint-Anthony orphelinat pour enfants décédés.
Qu’est-ce que ça raconte ?
C’est l’histoire d’une bande d’enfants orphelins qui veulent pénétrer dans un cimetière interdit. Cela se passe au Pays-de-Galle en 1921.
Où peut-on la retrouver ?
Sur mon blog: quand-la-plume-va-tout-va.
Comment en es-tu arrivé à participer à ce concours ?
On devait écrire une nouvelle pour le cours de Français. Ma prof a bien aimé la mienne du coup elle m’a proposé de participer au concours. Je me suis inscrit et j’ai écrit une autre nouvelle.
À qui est destiné ce concours ?
À tous les jeunes auteurs entre 14 et 18 ans qui souhaitent participer. C’était mon cas puisque j’ai eu 14 ans cette année et que j’aime écrire des nouvelles.
Quelle était le prix ?
Entre autre, coécrire un livre avec l’auteur et parrain du concours: Geoffrey Claustriaux qui a déjà écrit quelques livres. Le livre en question sera publié même si on ne l’a pas encore commencé. On a tous les deux des choses à faire donc on s’y mettra pendant les vacances. J’ai également gagné beaucoup d’autres choses choses: 2 places au BIFFF des places au théâtre, une place dans le jury jeunesse des courts-métrages au BIFFF, une sérigraphie etc… Je suis vraiment content d’avoir gagné d’autant plus que je ne m’y attendais pas du tout.
Qu-est-ce que tu espères de ce livre ?
J’espère qu’il va un peu me faire connaître, qu’il va lancer ma “carrière” pour, peut-être, des futurs livres et m’apprendre le métier.
Aimerais-tu devenir écrivain ?
Par profession, non, car il est assez difficile de percer et de vivre dans le milieu littéraire, mais c’est sûr que ça restera un hobby important pour moi. J’aimerais faire des études de médecine, et jongler entre les deux serait mon
rêve. J’aime écrire et tant mieux si ça continue. Ce serait génial de pouvoir poster des choses, écrire des livres même si ça n’est pas mon métier principal.
Est-ce que tu comptes participer à d’autres concours ?
Je ne pense pas refaire celui-ci et je n’ai pas d’autres projets dans l’immédiat mais pourquoi pas si l’occasion se présente…
Anaïs Larue
Découvrez la première partie de cette nouvelle fantastique :
Jake Selogee me secoua brutalement et je me réveillai en sursaut :
– Quoi ? criai-je, les yeux grands ouverts sur le dortoir obscur.
– Chut, parle moins fort ! C’est cette nuit que nous allons entrer dans le vieux cimetière.
– Si on se fait prendre, le père Brixton va nous massacrer ! Va prévenir Burnett et je me charge de Charles. Ensuite, on ira chercher Sally et les autres.
Sally Allen était une fille que j’aimais beaucoup et nous étions devenus amis il y a quelques mois. Nous restions cependant très discrets, le père Brixton ayant formellement interdit tout contact entre les occupants des deux ailes de l’orphelinat ; les manquements à la règle étaient sévèrement punis à coups de martinet. Miss Crickett, son intendante, veillait au grain avec une attention sans relâche.
J’allai donc réveiller Alex Burnett, un petit blond de dix ans et demi qui était toujours prêt pour ses amis bien qu’il fût un peu geigneur. Il faillit bien nous faire prendre en hurlant comme un demeuré. Je lui plaquai ma main sur la bouche. Je le rassurai et lui rappelai notre excursion nocturne.
Nous nous habillâmes et nous rassemblâmes le matériel que nous avions accumulé au cours des semaines précédentes en volant une chaussure de neige par-ci, et une écharpe par-là. J’aidai Henry Charles à refermer les boutons de sa grosse veste. Nous nous mîmes en route avec de l’équipement plein les bras pour les filles.
Dans la bande, d’abord, venait Henry Charles. C’était le plus jeune membre du commmando même s’il nous dépassait tous d’une tête. Il avait neuf ans et était sacrément grand et musclé pour son âge. Il y avait aussi Alex Burnett que je vous ai déjà présenté et, pour finir, Jake Selogee. Jake était mon meilleur ami depuis toujours, enfin, depuis aussi longtemps que nous vivions dans ce manoir perdu au beau milieu de la campagne galloise. Nous avions le même âge à quelques mois près. Il était de loin le le plus chétif de nous quatre mais aussi le cerveau de notre quatuor. Quant à moi, Allan Duntell, j’avais eu onze ans il y a quelques jours et nous nous apprêtions à fêter cela dans la nuit de cet hiver glacial de mille neuf cent vingt-et-un.
La suite est à lire sur quand-la-plume-va-tout-va.